L’une est en retraite depuis 1 an ; l’autre le sera l’année prochaine. Toutes les deux ont été réunies autour d’une vingtaine de collègues de l’Institut Saint-Benoit, du directeur du centre Saint-Exupéry Emmanuel Pisseloup et du directeur général Patrick Rossi, pour « les fêter et reconnaître leur travail » au sein de cette maison d’enfants charollaise, qui accueille des jeunes en difficulté sociale et/ou familiale.
Après 36 ans de service, Dalila Schlernitzauer a déjà profité de ses premiers mois de retraite. Elle est revenue, émue, dans l’établissement mardi midi. « Maillon indispensable de nos actions auprès des enfants, ta fonction de lingère et de couturière s’efface de nos maisons d’une part, par la perte des compétences en la matière, mais aussi par la simplicité de racheter au lieu de réparer, a rappelé dans son discours le directeur Emmanuel Pisseloup. Merci pour ces jeunes qui à travers ta présence et ta lingerie souvent excentrée des lieux de vie, ont également trouvé une oreille attentive et délicate. » Dalila Schlernitzauer n’oubliera les moments passés pendant les camps de vacances avec les enfants et les éducateurs, en Bretagne et ailleurs. « C’était bien sympathique, on a bien rigolé », se remémore-t-elle, les yeux brillants. A 62 ans, maintenant, Dalila, mère de deux garçons, « espère bien beaucoup profiter de sa petite-fille ». Elle a également pour projet avec son mari, de faire des voyages, des randonnées … de « beaucoup bouger ».
Janine Pénicaud, quant à elle, sera en service encore quelques mois. Mais avant de partir en 2022, le directeur a tenu la remercier pour son engagement, sa sagesse reconnue, son abnégation sans faille, sa créativité, son imagination, ses solutions à tous les problèmes… pour ses 40 ans de fidélité. Depuis 1981, Janine Pénicaud s’investit auprès des jeunes gens accueillis dans cette structure. « Quand les plus âgés sortent de chez nous, avec une formation ou un boulot, un appartement, que tout n’est peut-être pas réglé, mais qu’il y a une certaine stabilité, c’est ça qui… » peut la rendre fière de toutes ces années passées auprès d’eux. « Certains viennent nous revoir régulièrement, ajoute-t-elle. On parle de leur vie. Quand ils ont un coup de blues, des soucis administratifs, on reste des personnes ressources pour eux. » L’éducatrice de 62 ans, après s’être occupée des autres, va dans quelques mois pouvoir s’occuper d’elle et de sa famille, sa fille et son petit-fils, à plein temps. Elle pourra aussi accumuler les kilomètres de marches ou à vélo, les longueurs de piscine…
Photos et Texte Cécile BOURETAL- CONSTANT, JSL
Emmanuel PISSELOUP
Directeur du POLE ENFANCE 71
